Vers Saint Michel
Il est 20h, la nuit dans Paris
Je descends doucement,
Les yeux et les rêves au vent
Cette brise ressouffle sur ma vie.
La seine, noire et jaune et blanche
Ce sont les lampadaires
Mais noir et humide, l’air
Est chaud dans le froid des sens.
Sur l’île quelques touristes
Je ne suis pas de ceux là
Je vais furtivement, en la voulant, là
Et je souri, pas tout à fait triste…
Je repars, dans le rer puant
Mais chaud et familier, finalement
Anonyme dans les rames
Anonyme mais vivant
Et souriant puisque ces femmes
Sont vides alors que je suis comblé
Quelque part, je n’ose en parler,
Une rose m’a apprivoisé…