Contours de l’ineffable

Publié le par Johann

Contours de l’ineffable

Instants choisi : une main posée ;
Deux jours de pluie ; regards croisés
De ces moments insaisissables
Qu’on pense toujours hors du vocable

N’est ce pas effet de complaisance
De leur donner trop d’importance ?
Qu’ils relèvent de l’inclassable
Suffiront-ils pour invoquer l’ineffable ?

Encore surpris de ce passé,
Tas de débris passionnés,
D’âme déchirée de celui qui,
Ne peut aimer que pour la vie.

Les mots effleurent, sans s’y poser
Les histoires pourtant si partagées
Pensée du temps-je porte à croire-
Où de l’individualité tout doit échoir.

L’usage des mots, devenu insuffisant,
Pour qui s’attire tout-évidemment.

Les sentiments-en apparence- si relatifs
Ne supportent plus aucun des qualificatifs
Tout porte donc à croire que l’ineffable,
Non sans une certaine issue fatale,
Cerne à pas larges l’inexplicable.

Mais que penser alors de ces anthologies,
De toutes ces histoires devenues poésies ?
Sinon que des gens bien respectables,
Se sont rendus un jour capables
De repousser ces mythes, ces fables :
Les contours de l’ineffable.

Publié dans Poèmes de Mathieu

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